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D'une nature rhizome, nourrie par des  origines Caraïbéennes  et Hexagonales, Clémence Baubant cultive un gout pour la métamorphose, les objets protéiformes, le déséquilibre, les points de basculement. La question de la transversalité a toujours été au centre de son dialogue avec le chorégraphique.

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Tout d'abord formée en danse classique au CNR de Toulouse, elle complète sa pratique au Centre Off Jazz de Nice, au Alvin Ailey Dance Center de New York et à PARTS en Belgique. Titulaire d'un Diplôme d'Etat de professeur de danse, obtenu à l'ISDAT de Toulouse, en 2007, elle s’investit ensuite dans une Licence en Sciences du Langage à l’Université Toulouse II - Jean Jaurès. Curieuse des esthétiques hybrides, elle est interprète entre 2008 et 2011, pour des compagnies d'Arts de rue (danse-théâtre) et expérimente des dispositifs performatifs tels que "Les Cabarets Érotiques", en collaboration avec le collectif MIX’ART MYRYS.

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En 2011, elle développe son propre travail d‘auteure ancrée dans un recherche sur le dialogue entre la danse et la musique. De son histoire liée aux techniques de danse Jazz, elle garde la question du rythme au centre de ses investigations. Elle crée des formes composites mettant souvent en jeu, le corps, la voix et les percussions corporelles. Premier projet en 2012: "Au pays des zurbains" (opus jeune public - plus de 150 représentations entre 2013 et 2016), en 2013 - «Décompostez- moi»(performance solo pour l'espace public), en 2016 - « Intersections », (quintet danse et musique déambulatoire pensé pour l'in-situ) et en 2018 - « Mémoire vive » (solo danse et vidéo en collaboration avec le danseurs/vidéaste Orin Camus -Cie YMA).

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Nourrissant une obsession pour les questions de mémoire, de trace et de transmission, elle pose sa réflexion sur le sujet de l'identité, sur ces multiples incarnations, comme autant d'espaces de frictions, de dialogues et de porosité entre les corps. L'altérité reste son fil conducteur.

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Envisageant la danse d'un point de vue fonctionnel, mythologique et social, elle œuvre pour faire émerger des espaces de perméabilité entre les artistes et les publics: à travers des créations participatives, des ateliers, des conférences dansées ou des expériences immersives. Elle compose indifféremment pour les théâtres et pour l’in-situ. Autant de corps à corps, de corps à regards, de corps à mots qui contribuent à valoriser la danse comme prise de parole majeure sur place publique.

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En 2019, elle est chorégraphe lauréate du dispositif "Prototype VI" à l'Abbaye de Royaumont. Dans le cadre de ce dispositif, elle rencontre les chorégraphes Hervé Robbes, Jean Christophe Paré, Béatrice Massin et Michel Kéléménis. Depuis 2019, elle est partenaire du Laboratoire de Recherche LLA créatis (Lettre langue et Arts) de l'Université Toulouse II, dans le cadre de son propre projet de recherche pédagogique: "Création d'outils méthodologiques pour la composition décloisonnée entre danse et musique".

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Fascinée par les capacités d'adaptabilité du corps humain, elle défend une esthétique basé sur une grande physicalité. La notion de dépassement, dans un sens jubilatoire détermine son  travail. Elle milite pour la beauté d'une poétique brute, directe, aussi délicate que guerrière.

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